martes, 24 de noviembre de 2015

Le Roman

Le roman.
Dès le début du siècle, le 
genre romanesque se développe dans tous les sens. C'est, après René de Chateaubriand et Corinne de Mme de Staël, tout lyriques, le roman personnel d'analyse, le roman historique, et surtout le roman de moeurs contemporaines, idéaliste avec George Sand, réaliste avec le subtil et artificieux Stendhal, avec le précis et sobre Prosper Mérimée, avec Honoré de Balzac. Balzac et George Sand s'égalent, en un genre considéré jusque-là comme frivole, aux plus grands noms de la littérature française. L'une y porte d'abord son exaltation sentimentale, puis elle s'apaise, et, toujours éprise du même idéal, l'exprime en des idylles tantôt champêtres, tantôt bourgeoises, qui sont la partie la plus durable de son oeuvre. Quant à Balzac, malgré ce qu'il y a en lui d'imaginatif et, presque de visionnaire, c'est un réaliste par sa philosophie scientifique, et parce qu'il a fait du roman une oeuvre essentiellement documentaire.
Après que la vague romantique fut passée, le roman accuse toujours davantage ce caractère positif et analytique que lui avaient déjà imprimé les ancêtres du réalisme. Il devient un instrument d'enquête. Gustave Flaubert, chez lequel. il y a beaucoup d'un romantique, est naturaliste par soit impersonnalité. Bien inférieur à Balzac pour la richesse et la puissance, il le surpasse commee artiste, et sa perfection d'écrivain lui fait une place à part. 
Edmond et Jules de Goncourt unissent au goût de l'exactitude scientifique une sensibilité nerveuse qui se marque par leurs raffinements et leurs contorsions, mais dont ils tiennent leur singulière aptitude à rendra la vie elle-même dans son actualité flagrante. Emile Zola, chef et théoricien du naturalisme, voudrait n'être qu'un descripteur du réel, mais tourne de plus en plus à l'idéalisme symbolique, vers lequel l'entraîne sa puissante imagination. Alphonse Daudet allie l'observation et la poésie, la force et la grâce, l'ironie et la tendresse, la virtuosité d'un styliste et la spontanéité d'un improvisateur. Maupassant, entre tous les romanciers du XIXe siècle, est, celui qui mérite le mieux le nom de naturaliste: il se borne à cueillir les images que lui offre le monde pour les rendre telles quelles et sans déformation. 

A la fin du siècle, le 
roman continue d'être le plus riche des genres littéraires; tour à tour psychologique ou physiologique, individuel ou social, oeuvre d'imagination ou d'analyse, étude de moeurs ou de caractères. les romanciers l'accommodent à toutes les formes. Chacun d'eux suivant son tempérament propre et sans qu'aucune de ces formes évince Ies autres.
Outre ces maîtres dans l'art du roman que l'on vient de nommer, nous devons mentionner leurs contemporains : Benjamin ConstantEtienne de SénancourtEugène Sue, Frédéric Soulié, Alphonse KarrAlfred de Musset, Paul de Kock, Mme Charles Reybaud, Mme Emile de GirardinThéophile Gautier, Charles de Bernard, Eugène Fromentin, Barbey d'Aurevilly, Elie Berthet, Ponson du Terrail, Jules Sandeau, Emile Souvestre, Paul Féval et Méry; plus tard, Henri MürgerAlexandre Dumas filsLéon Gozlan, Arsène Houssaye, Champfleury, Ernest Feydeau, Emile Gaboriau, Octave Feuillet, Hector Malot, Edmont About, Cherbuliez, Erckmann-Chatrian (deux collaborateurs), Adolphe Belot, Catulle Mendès, Jules Vallès, Jules Verne, etc. 

les oeuvres clés



1774: Les Souffrances du jeune Werther, Goethe
1802: René, Chateaubriand
1816: Adolphe, Constant
1819: Ivanhoé, Scott
1829-1848 : La Comédie humaine, Balzac
1830: Le Rouge et le Noir, Stendhal
1831: Notre-Dame de Paris, Hugo
1839 : La Chartreuse de Parme, Stendhal
1844: Les Trois Mousquetaires, Dumas
1845 : Carmen, Mérimée
1849 : La Petite Fadette, Sand
1854 : Les Filles du feu, Nerval
1857 : Madame Bovary, Flaubert
1862 : Les Misérables, Hugo
1871-1893 : Les Rougon-Macquart, Zola
1881 : La Maison Tellier, Maupassant
1883 : Une vie, Maupassant

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