jueves, 26 de noviembre de 2015

La litterature au XIX siecle



Le 19e siècle est une époque d’une grande diversité. Voilà pourquoi on ne lui trouve pas d’appellation contrôlée comme « la Renaissance », « le siècle classique » ou « le siècle des Lumières ».
Le 19ème siècle débuta en 1799 avec le coup d'état de Napoléon Bonaparte qui instaura le consulat et mit fin à la période révolutionnaire et prit fin en 1899 au moment des résolutions des tensions de l'affaire Dreyfus et où s'imposèrent les valeurs de la 3ème République. C'est un siècle complexe qu'on ne peut pas juste qualifier de « siècle de la Renaissance », « siècle classique » ou encore « siècle des Lumières ». Malgré cela, le 19ème siècle est souvent caractérisé et définit de « siècle des révolutions » car il s'est heurté à de nombreux évènements politiques et correspond à une complexité de courants d'idées et de mouvements littéraires.
  Un contexte historique complexe.

Ø  Profonds changements et instabilité politique : de 1800 à 1870 il y eût
- deux Empires (1804-1814)
- trois monarchies ( 1815-1824 ; 1825-1830 ; 1830-1848)
- deux républiques ( 1848-1852 ; 1870)
- trois révolutions (1830 ; 1848 ; 1871).

De nombreux écrivains s’engagent dans la lutte politique et sociale par leurs œuvres et leurs actions.

v  II) La richesse littéraire du 19ème siècle
Ø  a) La poésie
Ø  b) Le roman
Ø  c) Le théâtre
v  III) Les courants littéraires du 19ème siècle
Ø  a) Le romantisme
Ø  b) Le réalisme
Ø  c) Le symbolisme
Ø  Conclusion



Politique.
Il n’y a pas moins de 7 régimes en France:
1799 : le Consulat
1804 : l’Empire
1814 : la Restauration (1815: Waterloo)
1830 : la Monarchie de Juillet (Louis-Philippe)
1848 : la 2e République
1852 : le Second Empire (Napoléon III)
1870 : la 3e République (1870-1871: guerre franco-allemande ; 1871: la Commune)
Le mouvement vers la démocratie se manifeste dans une série de révolutions partout en Europe (p.e. en 1830 en Belgique).
Le libéralisme aspire à un élargissement des libertés, mais il débouchera dans un capitalisme sauvage, qui à son tour engendre le socialisme. Celui-ci s’insurge contre la misère sociale et combat les injustices produites par la différence des classes.
En France: le syndicalisme de Pierre PROUDHON (1809-1865: « la propriété, c’est le vol »).
Le socialisme international: Karl MARX (1847 Le Manifeste communiste ; 1867 Le Capital ; 1864 la première Internationale ouvrière à Londres).
Le progrès scientifique.
Louis PASTEUR (1822-1895). Les travaux de Pierre et Marie CURIE sur le radium. L’évolutionnisme de Charles DARWIN.
Le prestige de la science rayonne aussi sur la littérature, où il influence de façon décisive l’école naturaliste.
L’industrialisation.
La découverte de la machine à vapeur (trains, bateaux, usines, …) rend possible une industrialisation rapide. La concentration de celle-ci donne naissance à un prolétariat urbain. La bourgeoisie riche devient à partir de Louis-Philippe la classe dirigeante du pays.
Aussi dans les romans réalistes et naturalistes l’argent devient-il un thème littéraire de première importance (BALZAC, ZOLA, MAUPASSANT, …)
La France dans le monde.
Pendant le 19e siècle, la France reste aux yeux d’une grande partie de l’Europe la patrie de la liberté, le pays de la Révolution.
Le théâtre.
Alexandre DumasVictor HugoAlfred de Vigny, Frédéric Soulié et quelques autres, inaugurent un genre nouveau : le drame, libéré des conventions classiques, mêlant la comédie avec la tragédie, substituant aux abstraites figures de l'art classique des individus vivant, d'une vie réelle et complète. Ils donnèrent des oeuvres dont la représentation fut ordinairement accompagnée de scènes de pugilat et même de batailles en règle, entre les membres des partis littéraires opposés. Ce ne fut qu'au bout de plusieurs années que la victoire resta aux jeunes, à ceux qui défendaient les nouvelles doctrines. Parmi les pièces qui excitèrent surtout l'enthousiasme et la critique, on peut citer: Henri III et sa cour, Antony, Térésa et Angèle, de Dumas; Ruy Blas, Hernani, Marion Delorme, Lucrèce Borgia et Le Roi s'amuse de Victor Hugo.
Un mouvement de réaction se produisit pourtant lorsque Rachel commença à interpréter les tragédies de Corneille et de Racine; mais la Lucrèce de Poissard et la Virginie de Latour Saint-Ybars n'obtinrent qu'un succès éphémère. Casimir Delavigne tenta de concilier les systèmes romantique et classique dans Marino Faliero, dans les Enfants d'Edouard et dans Louis XI. Pendant ce temps, Eugène Scribe augmentait chaque jour l'énorme recueil de ses comédies ou, pour mieux dire, de ses vaudevilles. Quand, il s'avéra que le drame romantique avait bien fait son temps. De nouveaux venus se sont attachés à bien saisir la réalité contemporaine et à la rendre avec une forte exactitude. 
Alexandre Dumas, qui poursuit son oeuvre, crée un théâtre où l'étude fournit tous les matériaux, où la logique les met en oeuvre, où personnages et événements sont asservis à la démonstration d'une thèse. Augier n'a pas la vigueur, l'éclat, la rectitude un peu tendue de Dumas, mais ses pièces ont un jeu plus libre, une carrure plus large, et il y met sans doute plus d'humanité. Becque, pour sa part, se rapproche le plus possible de la nature et répudie ce qu'il restait encore de conventionnel chez Dumas et Augier. Puis, après les violences systématiques du Théâtre-Libre, voici une nouvelle génération d'auteurs dramatiques qui donnent au naturalisme une germe plus souple ett introduisent dans la comédie autant d'analyse morale qu'elle peut en admettre.



La poésie.
En 
France la poésie est loin d'être aussi goûtée que le roman. Cependant quatre poètes du XIXe siècle ont obtenu de leurs contemporains une popularité égale à celle de n'importe quel prosateur; ce sont BérangerLamartineVictor Hugo et Alfred de Musset. Parmi les autres poètes qui furent appréciés en leur temps, citons : Casimir Delavigne, Auguste Barbier, Victor de la Prade, Théophile GautierJasmin (le barbier poète que ses écrits en langue d'oc ont rendu populaire dans le midi de la France et fameux partout ailleurs), l'écrivain provençal Frédéric Mistral. Il s'en faut de beaucoup que la postérité place ces noms au même niveau. Et les jalons que l'on suit aujourd'hui pour caractériser le siècle n'en retiennent que certains  (Lamartine, Hugo, Musset, Gautier), et en ajoutent d'autres (BaudelaireRimbaudMallarmé, Apollinaire, etc.).
Quoi qu'il en soit, c'est dans la poésie lyrique que se signala d'abord la génération des romantiques : Lamartine, qui ne sait que son âme, ou plutôt qui, sans ni même la savoir, l'exhale en effusions soudaines et presque involontaires, le plus naturellement, le plus spontanément poète entre ses contemporains; Victor Hugo, le chef d'école, le rénovateur de la langue et de la versification, génie puissant, fécond, divers, brillant peintre du monde extérieur, profond interprète de l'âme et de la conscience, incomparable par sa richesse d'invention verbale; Vigny, grave et méditatif, qui exprime sa personnalité, sans se mettre en scène, par des svmiboles épiques ou dramatiques; Musset, qui chante la passion toute chaude encore, la crie, au moment même, dans sa douloureuse ferveur; Sainte-Beuve, enfin, qui applique d'abord à la poésie la curiosité d'un moraliste et crée l'élégie psychologique. 
Se dégageant du subjectivisme romantique, Leconte de Lisle affecte l'impassibilité, réprime, dans ses amples tableaux du genre humain à travers les âges, toute émotion personnelle qui altérerait ou violerait la majesté de l'art. Après lui, l'école du Parnasse, auquel ont le ratache (ansi que Théodore de Banville, José-Maria de Hérédia, etc.) se signale par un respect superstitieux de la forme. Ancien romantique devenu Parnassien, Théophile Gautier proposa pour unique objet de la poésie la représentation du monde visible. Sully Prud'homme, pour sa part, exprime son âme en psychologue qui met la poésie au service de l'analyse; François Coppée décrit avec un soin minutieux les réalités familières. 
Quant à Baudelaire, ce qu'il y a de plus caractéristique chez lui, c'est-à-dire sa mysticité sensuelle, en fera, vingt ans après sa mort; un initiateur du symbolisme - conception de la poésie opposée à celle du Parmasse. Tandis que les Parnassiens rendaient avec une exacte précision des formes sensibles, les jeunes poètes inventèrent une forme d'art plus musicale que pittoresque, et prétendirent, non pas exprimer ce qui se délinit, mais évoquer et suggérer ce qui est indéfinissable. Le naturalisme avait fait banqueroute. RimbaudVerlaine et Mallarmé, en attendant Apollinaire avaient désormais emboîté le pas à Baudelaire et annonçait un âge nouveau pour la poésie.
Surtout dès 1870, la France fait la connaissance des cultures germaniques (musique de WAGNER, théâtre d’IBSEN) et du roman russe. D’autre part PASTEUR devient célèbre dans le monde entier, et ZOLA exporte ses idées sur le naturalisme.
Il y a une expansion du domaine colonial, ce qui provoque un certain exotisme dans la littérature.
Le préromantisme et le romantisme (± 1800- ± 1850).
Le mouvement débute en Allemagne (GOETHE) et en Grande-Bretagne (Walter SCOTT) vers 1750. Il mettra un demi-siècle à gagner la France.
Finie l’ère de la raison: la sensibilité et l’individualisme règnent: on parle beaucoup du moi qui souffre (le « mal du siècle », le « Spleen », la « Weltschmerz » = mélancolie sans objet précis).
La forme devient de plus en plus libre, on crée la prose poétique.
On privilégie certains thèmes: on redécouvre le passé national (le moyen âge chrétien); la nature reflète la psychologie des personnages (= « nature subjective » / p.ex. des ruines, paysages montagneux, éclairés par la lune, des précipices, des cascades, etc.)
Le romantisme a le goût du rêve, du mystère, du fantastique, du métaphysique, de l’imagination.
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848), Atala (1801);René(1805); Mémoires d’outre-tombe(1848-1850), Le génie du christianisme.
Madame de STAËL, De l’Allemagne (1813)
Benjamin CONSTANT (1767-1830), Adolphe.
George SAND (1804-1876), La mare au diable.
Victor HUGO (1802-1885), Notre-Dame de Paris; Les Misérables(1862); Les Contemplations (1856).
Alfred de VIGNY (1797-1863), Les Destinées (1864)
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869), Méditations poétiques (1820).
Alfred de MUSSET (1810-1857), Lorenzaccio (1834).
Gérard de NERVAL (1808-1855), Aurélia (1855).
Alexandre DUMAS père (1803-1870), Les trois mousquetaires.
Eugène SUE (1804-1857), Les mystères de Paris.
Charles-Augustin SAINTE-BEUVE (1804-1869), Les Lundis (critique littéraire).
Jules MICHELET (1798-1874), Histoire de France (historiographie).
Réalisme (± 1850- ± 1880)
Le courant réaliste se fait jour dès avant 1850. Certains auteurs sont à mi-chemin entre le romantisme et le réalisme. Balzac p.ex. construit toute une architecture de scènes et de tableaux. Stendhal s’intéresse plus à la psychologie.
On ne parle plus de sentiments, mais de comportement. On décrit la nature extérieure, de manière objective, en respectant les faits matériels. On étudie l’homme dans son milieu. Le roman est le lieu où se réalise la confrontation d’un être, venu souvent du plus bas de l’échelle sociale, avec la société. Les personnages de Flaubert sont passifs, plutôt voués à l’échec, leur existence est « presque rien ».
Honoré de BALZAC (1799-1850), La comédie humaine(1830-1850): e.a. Le Père Goriot (1834), Le Lys dans la vallée(1835).
STENDHAL (1783-1842), Le rouge et le noir (1830), La Chartreuse de Parme(1839).
Prosper MÉRIMÉE, Carmen; Colomba.
Gustave FLAUBERT (1821-1880), Madame Bovary (1857), L’Éducation sentimentale (1869).
Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870) GONCOURT
Alphonse DAUDET (1840-1897), Lettres de mon moulin.
Parnasse (± 1850- ± 1880)
Une « école poétique réaliste », qui vise la beauté formelle, sans leçon morale, « l’Art pour l’Art »; il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867), Les Fleurs du Mal (1857), Le Spleen de Paris (69).
Théophile GAUTIER (1811-1872), Mademoiselle de Maupin (1836).
Leconte de LISLE (1818-1894).
José-Maria de HÉRÉDIA (1842-1905)
Naturalisme (± 1880- ± 1900)
L’industrialisation donne naissance à un prolétariat. Les théories philosophiques, sociologiques, psychologiques et biologiques influencent la littérature (le positivisme d’Auguste COMTE, le scientisme d’Ernest RENAN, les découvertes de Charles DARWIN). Le roman expérimental est un laboratoire où les personnages suivent les déterminations du milieu social et de la situation historique, de la biologie (hérédité), de la psychologie. Le réalisme plus poussé devient le naturalisme: une description détaillée de la vie sociale, qui intègre les découvertes scientifiques et qui ose insister sur les aspects négatifs, voire sordides (tristesse, misère sociale, sexualité déréglée, …). Zola est le maître du roman naturaliste, Maupassant celui de la nouvelle.
Émile ZOLA (1840-1902), Les Rougon-Macquart: e.a. L’Assommoir (1877),Germinal (1885)
Guy de MAUPASSANT (1850-1893) Bel-Ami (1885), Le Horla (1887).
Le symbolisme (± 1880- ± 1900)
On va se lasser de la réalité (Réalisme) et de la froide beauté formelle (Parnasse).
La poésie, extrêmement subjective et personnelle, n’exprime pas clairement les états d’âme du poète, mais les suggère par des symboles vagues.
Le « symbole » est une figure, une image, des sons qui traduisent des correspondances mystérieuses entre l’état d’âme du poète et le monde sensible. Le symbole peut être interprété de plusieurs façons. C’est encore Baudelaire qui établit le premier des correspondances entre le monde des sensations et l’univers suprasensible. Ses vers sont selon Paul Valéry « une combinaison de chair et d’esprit ».
Le symbolisme est idéaliste (cf. la poésie mystique du moyen âge, cf. le Romantisme): les écrivains veulent accéder, au-delà du réel, au monde de l’idée. Les symbolistes cherchent, comme les mystiques, une communion totale avec l’Être. Dans le subconscient et le rêve ils éprouvent le mystère universel. Il s’agit d’une poésie ultra-subjective et personnelle.
La forme est totalement libre. La poésie est « de la musique avant toute chose ». (Verlaine). Le langage peut être hermétique, toucher parfois l’artificiel.
Paul VERLAINE (1844-1896), Poèmes saturniens (1866) ; Romances sans paroles (1874).
Arthur RIMBAUD (1854-1891), Poésies (1869), Une saison en enfer (1873).

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